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Et si c'était la dernière fois que tu voyais, tu regarderais avec une telle attention
que ton regard d'un seul coup d'oeil embrasserait tout l'horizon.
Et si c'était la dernière fois que tu marchais, tu poserais tes pieds avec tant de douceur et de légèreté qu'ils deviendraient des ailes et tu pourrais voler.Et si c'était la dernière fois que tu respirais, tu humerais l'air avec un tel allant
que tu te trouverais vivant jusqu'à la fin des temps.Et si c'était la dernière fois que tu t'éveillais, ce moment d'ultime conscience aurait tellement de force et de clarté qu'il éclairerait tes nuits jusqu'à l'éternité.
Et si c'était la dernière fois que tu pensais, la plus vulgaire de tes pensées s'auréolerait de tant d'innocence qu'elle te conduirait jusqu'à la source : au pays du silence.
Et si c'était la dernière fois que de la solitude tu souffrais, tu serais si reconnaissant de connaître l'absence que tu percevrais le parfum de l'éternelle présence.
Et si c'était la dernière fois que tu jugeais, tu serais si confus de ce penchant coupable que tu verrais le beau au sein du condamnable.
Et si c'était la dernière fois que tu te remémorais les bons moments et les mauvais, tu remercierais si fort de les avoir connus que tu verrais les fils entre les deux tendus.
Et si c'était la dernière fois que tu créais, ton inspiration serait si féconde
que tu pourrais comprendre l'origine du monde.Et si c'était la dernière fois que tu aimais, tu glorifierais l'instant avec un tel zèle qu'il emplirait ton coeur à jamais d'amour universel.
Et si c'était la dernière fois que tu riais, ton esprit tant se dilaterait qu'au mirage du petit "je" jamais plus ne se prendrait.
Et si c'était la dernière fois que face à toi-même tu te trouvais, tu rentrerais tant dans ce jeu de miroir que tu pourrais percer le secret de ton histoire.
Et si c'était la dernière fois que tu lisais les mots au fond de toi prendraient âme et corps et donneraient naissance à l'Etre que tu n'es pas encore.
Si tu fais toute chose avec autant de passion, d'attention et d'amour que si c'était la dernière fois, alors, ce sera la première fois où tu SERAS.
Gérard Bellebo
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Emporte-moi danser avec toi dans le cosmos,
Parfume-moi d'ambre, d'encens et d'Hélios.
Dépeins-moi aux couleurs irisées de l'amour,
Chante-moi la symphonie de tes atours.Emmène-moi cueillir les poussières d'étoiles,
Offre-moi la beauté des nuits boréales.
Dessine-moi l'univers d'un trait de crayon,
Efface-moi la laideur de notre horizon.Réinvente-moi un monde à nos dimensions
Caresse-moi malicieusement de tes mains,
Possède-moi avant que n'arrive demain.
Et aime moi depuis l'hiver jusqu'aux moissons.Si, le tableau achevé, tu m'aimes encore,
Je te révèlerai un bouquet de pluie d'or.
Si, malgré nos orages, tu m'aimes encore
Je te dessaisirai de la peur et de la mort.Si et seulement si
En une seule nuit
Loin, tu chasses l'ennui,
Alors je dirai « oui ».
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Que vous soyez fier comme un coq
Fort comme un bœuf
Têtu comme un âne
Malin comme un singe
Ou simplement un chaud lapin
Vous êtes tous, un jour ou l'autre
Devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche
Vous arrivez à votre premier rendez-vous
Fier comme un paon
Et frais comme un gardon
Et là ... Pas un chat !
Vous faites le pied de grue
Vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin
Il y a anguille sous roche
Et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard
La tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon
Vous l'a certifié
Cette poule a du chien
Une vraie panthère !
C'est sûr, vous serez un crapaud mort d'amour
Mais tout de même, elle vous traite comme un chien
Vous êtes prêt à gueuler comme un putois
Quand finalement la fine mouche arrive
Bon, vous vous dites que dix minutes de retard
Il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard
Sauf que la fameuse souris
Malgré son cou de cygne et sa crinière de lion
Est en fait aussi plate qu'une limande
Myope comme une taupe
Elle souffle comme un phoque
Et rit comme une baleine
Une vraie peau de vache, quoi !
Et vous, vous êtes fait comme un rat
Vous roulez des yeux de merlan frit
Vous êtes rouge comme une écrevisse
Mais vous restez muet comme une carpe
Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez
Mais vous sautez du coq à l'âne
Et finissez par noyer le poisson
Vous avez le cafard
L'envie vous prend de pleurer comme un veau
(ou de verser des larmes de crocodile, c'est selon)
Vous finissez par prendre le taureau par les cornes
Et vous inventer une fièvre de cheval
Qui vous permet de filer comme un lièvre
C'est pas que vous êtes une poule mouillée
Vous ne voulez pas être le dindon de la farce
Vous avez beau être doux comme un agneau
Sous vos airs d'ours mal léché
Faut pas vous prendre pour un pigeon
Car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie
Et puis, ç'aurait servi à quoi
De se regarder comme des chiens de faïence
Après tout, revenons à nos moutons
Vous avez maintenant une faim de loup
L'envie de dormir comme un loir
Et surtout vous avez d'autres chats à fouetter.Billet d'humour de Jean D'ORMESSON !!! Et hommage à la langue française
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Telles les premières lueurs du soleil
Ta douceur me sort de mon sommeil
L'exquise vision de ton visage
M'entraîne dans un tendre voyage
La première étreinte langoureuse
Au contact de ta peau soyeuse
Tel la promenade du bienheureux
Transporte tout mon corps dans les cieux
L'envoûtante vision de ton regard
Dissipe dans mes yeux le brouillard
L'esquisse de ton sourire enchanté
Apparaît tel un voile rose nacré
Le doux son de ton rire exalté
Excite l'envie de t'embrasser
Le plissement de tes yeux souriants
Evoque l'immense tendresse d'un instant
Chaque retrouvaille déchaîne mon émoi
Chaque enlacement m'attire vers toi
Chaque bisou stimule mon amour
Chaque regard fait fondre mon cœurTexte trouvé sur le net
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